Hier lundi 17 avril 2023, suivant les conseils de ma chérie, je suis allé voir son médecin, qui du coup est devenu le mien aussi. Bien évidemment, je me suis écroulé devant lui. j’ai tellement de culpabilité en moi, certaines stupides, certaines non. Il a trouvé immédiatement les failles les plus évidentes, comme il me semble, pour la plupart des gens, c’est la famille, la mort de mon père et ma fille chez moi. Il a été très bien jusqu’à ce qu’il me prescrive des médicaments et que je lui dise que cela me faisait peur, là, il a absolument insisté pour me faire comprendre que c’était sans danger, il ne m’a pas demandé pourquoi j’en avais peur, mais, comme n’importe quel mauvais vendeur, il a continué à vanter des mérites qui ne m’intéressaient pas et heureusement, je ne pense pas qu’il touche un quelconque pourcentage. Il m’a prescrit de la paroxétine et quand je vois la fiche de ce médicament, cela ne me fait pas envie du tout. Je n’ai pas envie d’oublier mes soucis, j’ai juste envie de comprendre pourquoi ils me mettent dans cet état. J’ai l’impression que de nos jours, tout le monde nous pousse à oublier tout ce qui dérange, tout ce qui perturbe, nous devons tout accepter pour le bien de la société, ne surtout pas avoir de velléité de sortir du rang : SOYEZ HEUREUX ET INSOUCIANT et arrêtez de faire chier vos parents, pardon les dirigeants, ceux qui savent : “cessez de vous préoccuper, nous nous occupons de tout”. L’utilisation du mot “parent” dans la phrase précédente n’était ni une erreur, ni “humoristique”, j’ai l’impression forte que la société, globalement, se comporte comme si nous étions des enfants, et des enfants jeunes, qu’il fallait tenir par la main pour qu’ils ne fassent pas de bêtise, qu’il faut mettre dans un parc pour qu’ils soient en sécurités. Je revendique le choix de la douleur, et de pouvoir m’en prémunir, où je veux, quand je veux et comme je veux. Il faut apprendre à accepter la douleur, le bonheur c’est l’absence de malheur disait Epicure, et comme lui je crois qu’il n’y a pas de bien être sans douleur, de plus, par expérience personnelle, je me suis aperçu que souvent quand on prend des inhibiteurs de douleurs, on ne se rend pas compte que le problème persiste et qu’une fois l’effet de l’inhibiteur terminé il y a de forte chance que la douleur soit là et parfois même qu’elle est pire qu’avant car en oubliant la douleur nous pouvons avoir continuer de “forcer”. Bref, la douleur nous parle et nous devons l’écouter, la comprendre pour se débarrasser de la source du problème. Dans mon cas, je sais que la perte de mon père et les différents soucis avec ma fille sont des conséquences et non des causes, des conséquences qui reviennent parfois par bribes dans des rêves, des fulgurances que je n’arrive pas à saisir, je n’ai pas peur de moi. 


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