Auteur/autrice : andrea

  • Pardoname

    Pardon, j’implore ton pardon, car tu as raison, mille fois raisons: pour apaiser ses souffrances et se rassurer, dans notre monde commercial, il est plus facile d’acheter un paquet de clope à un inconnu et être heureux que de demander un doigt dans le cul à la personne qu’on aime.

  • Le film de la veille : Mickey17

    Le film de la veille : Mickey17

    Mickey 17

    Je ne vais généralement pas voir de comédie, et cette fois-ci encore, je n’y suis pas allé pour ça. Mais j’ai rarement passé un aussi bon moment ; malgré tout, sous la légèreté apparente du film, le réalisateur Bong Joon Ho (B.J.H.) nous dit des choses.

    Mickey, le personnage principal déjà, est un loser d’une patience infinie qui accepte l’inacceptable sans jamais se plaindre. Il semblerait même qu’il accueille avec bienveillance cet inacceptable qui aiderait la communauté. Je me suis demandé si Mickey n’était pas l’image du spectateur, de l’Américain ou même d’une humanité…

    Son copain, Timo, est-ce un hasard, est un comédien, coréen comme le réalisateur. Il est un malin, voire même un peu fourbe, et il se sort facilement des situations où Mickey lui subit. Un inconscient rapport entre Occidentaux et Asiatiques ou plus précisément entre Américains et Coréens ?

    Sa petite amie Nasha, une femme d’action au tempérament fort, qui l’aime à la folie.

    Kenneth MARSHALL est la caricature d’un Trump, d’un MUSK et d’un MUSSOLINI doué d’un égo surdimensionné que sa femme Ilfa et son majordome Preston maîtrisent facilement.

    Dans ce film, le pouvoir est entre les mains d’un républicain, un loser lui aussi mais riche, qui a perdu les élections. En bon républicain américain, il accepte les défaites sans en assumer les responsabilités. Au contraire, il a les moyens (cela aurait été intéressant de le savoir) et des rêves plus que grandioses. Il a un cercle de fans qui adore ses fantaisies, son côté grand-guignol et est prêt à le suivre jusqu’au bout du monde et même au-delà. Ce pouvoir a besoin de victimes obligées d’obéir comme Mickey, mais aussi comme l’ensemble de l’équipage à qui il va imposer des restrictions essentielles, juste pour parvenir à ses fins expansionnistes. Il est amusant de voir que Mickey, la victime désignée du film, est la seule présentée comme se fichant des restrictions, comme s’il avait conscience de son indispensabilité.

    J’ai l’impression que pour BJH, il n’y a que deux types d’Américains : les fans stupides qui croient en un avenir meilleur et les autres, tous les autres qui sont bien obligés de suivre, et j’oubliais quelques personnes influentes, mais qui semblent hors sol et sans réel pouvoir.

    L’amour semble important pour le réalisateur, car il est très présent dans le film. Il semble se moquer du rapport dominant-dominé de Nasha et Mickey présenté comme une connivence improbable entre deux êtres qui s’acceptent d’un regard, le fort protégeant le faible en le laissant libre de ses choix. Les deux devenant d’une jalousie maladive, même si le fort accepte la nouveauté et le risque avec un enthousiasme déconcertant. Il se moque de cette situation, mais la prend suffisamment au sérieux pour que la complicité sexuelle née de cet amour « at the first sight » qui les a unis leur permettra de sauver la vie de leur communauté. à mettre en rapport avec l’autre « amour » du film entre Kenneth et Ilfa fait de duplicité et d’intérêt…

    Je remarque que l’amour homosexuel doit être un sujet important pour BJH pour qu’il apparaisse dans diverses scènes du film : le couple Kai et Jennifer. Lors de la première rencontre avec les autochtones de la planète, une équipe d’exploration dont Jennifer et Mickey perd les pédales et le réalisateur décide de sacrifier Jennifer, cette disparition valant une punition à Mickey de la part de Kenneth, punition qui aurait dû précipiter sa fin, mais qui sera à l’origine de la survie de la communauté. Elles sont présentées comme des utérus purs pour le pouvoir qui ignore ou fait fin d’ignorer leurs penchants sexuels. Penchants sexuels, au demeurant, pas si fermés que cela, car Kai ne refuserait pas une relation hétérosexuelle avec un Mickey pas vraiment considéré comme un être humain, et encore plus quand elle s’aperçoit que cette relation devrait être secrète. Dans la scène de la fin, elle semble avoir déjà remplacé Jennifer.

    Les savants sont au mieux de rares génies qui facilitent la communication, au pire et globalement, des expérimentateurs dignes des camps de concentration allemands, proches du pouvoir et sans respect aucun pour la vie humaine. Mais ayant le respect à tort d’une population qui leur fait confiance.

    Sûr de sa force, et dans l’intention de sauver son amour, Nasha fait preuve d’un réalisme politique et social qui lui permet de dire ses vérités au pouvoir en place. Celui-ci lui fait payer cher son insoumission, mais sadiquement, la garde en vie.

    Les extra-terrestres en tardigrade, effrayants et sympas, sont une jolie trouvaille visuelle.

    Mickey 17

  • Livre en cours : Fury

    Livre en cours : Fury

    John Farris

    Furie

    commencé le 2025/03/04

    pour l’instant je me force mais honnêtement si j’avais un autre roman à lire je le lâcherai sans souci