Catégorie : Journal

  • Le conte du jour : Alice

    Le conte du jour : Alice

    Laissez-moi vous conter l’histoire d’Alice.

    Alice est une jeune fille, plutôt sage, aimant être avec ses amis, sans être jamais complètement là. Alice aime jouer, mais elle aime aussi beaucoup regarder les autres jouer. Elle aime se poser sur un banc et les regarder avec un sourire de satisfaction comme si elle jouait avec eux à distance. Elle doit avoir entre seize et dix-sept ans, donc elle est déjà courtisée, mais elle n’a toujours pas été conquise, dans les deux sens du terme. C’est un peu comme si elle n’avait pas conscience de son corps. Elle a un rire discret et cristallin, qui ressemble au rire de quelqu’un qui n’a pas compris la blague mais qui voudrait faire plaisir. La vérité : la plupart du temps, elle comprend la mécanique de la blague, mais pas sa drôlerie. Bref, Alice est une petite curiosité. 

    Une des choses qui fascine Alice est la grande porte fermée à la sortie de la ville. C’est une grande porte en bois séculaire, souvent fermée, mais toujours imposante. Ce qui la fascine, ce sont les mystères qui se trouvent derrière…

    Mais il est temps de vous faire une aparté (ou un aparté, je n’ai jamais su) et de situer l’action : Le village d’Alice est un petit village, à peine une poignée de milliers de personnes. C’est un village moderne au style moyenâgeux, avec des maisons en pierre et de toutes petites fenêtres, car, comme vous le savez, à l’époque le verre coûtait cher, au moins aussi cher qu’il était dur de chauffer des maisons en pierre en hiver et de les rafraîchir en été. Chaque maison contient une boutique ou un atelier qui donne sur la rue et une arrière-cour avec un potager, les habitations se situant aux premier et parfois second étages, le tout surmonté d’un toit et d’une terrasse. Le climat est doux et agréable, la plupart du temps, avec des hivers courts mais glaciaux et des étés tout aussi courts mais brûlants. Évidemment, en été, le froid hivernal est regretté, quand en été la chaleur estivale est redoutée. Le reste du temps, il fait à peine trop chaud ou à peine trop froid et les villageois alternent tranquillement entre les deux jusqu’aux saisons ardues. Comme dans tous les villages, le jour du marché est le jour des rencontres, le jour où les cultivateurs et les éleveurs qui sont situés à l’extérieur de la ville viennent rencontrer et échanger avec les commerçants et les artisans sur la grande place centrale du village. Alice et ses parents habitent à proximité de la place principale. Son père est couturier et sa mère est tisserande. Il est rare que les deux parents aient un métier différent, mais c’est ainsi et cela n’a aucune importance dans cette histoire, mais je tenais à le dire. Ce qu’ils font est apprécié et ils sont donc aisés, mais pas trop, ils sont dans la moyenne haute du village. Alice a tout pour être heureuse, je ne parle pas bien évidemment de ses deux frères et de sa sœur qu’elle trouve parfois un peu teigne avec elle. Alice a tout pour être heureuse juste parce qu’elle ne connaît pas le malheur. Mais, finalement, elle ne semble pas plus heureuse que ça. À quoi cela tient ? Mystère. Toujours est-il que le soir après le marché, quelque soit le temps et donc la saison, c’est le soir de la fête et le soir des histoires. En effet, un peu avant la tombée de la nuit, les villageois, leurs invités et les saltimbanques s’apprêtent, qui dans sa chambre, qui dans sa caravane. Les musiciens sortent leurs instruments et certains, leurs beaux costumes, et tous se retrouvent sur la place du village pour jouer, chanter, danser et écouter des histoires. Et Alice adore les histoires, c’est bien la seule chose qui semble la rendre vivante. Ses yeux se mettent à pétiller, et elle ne met jamais autant d’entrain à se préparer.

    Il y a une histoire qu’elle adore par-dessus tout et depuis des années, c’est l’histoire de “l’arbre monde”. L’histoire d’un arbre au milieu de nulle part dans lequel il y a un village. Ce village ignore s’il est le seul de l’arbre et même qu’il est situé dans un arbre, car personne ne s’est jamais posé la question. Toujours est-il que dans ce village qui semble isolé, il y a une jeune femme, à laquelle Alice s’identifie, qui se pose des questions et comme ses voisins disent, “bien trop de questions” et pour trouver des réponses, la jeune femme décide un jour d’aller explorer le monde et de voir s’ils sont seuls. 

    Donc un beau jour de printemps, un peu avant l’aube, classique, elle prépare son baluchon et s’en va. Simplement et naturellement. Elle passe la grande porte du village silencieux et se met en route d’un bon pas. Tout au long de la matinée, elle traverse des lieux qu’elle reconnaît, mais bien évidemment, plus elle avance et moins le paysage lui semble familier. Arrivée à ce que son estomac lui signale être midi, elle décide de se poser au bord de la forêt. L’histoire étant située sur l’arbre-monde, ce n’est bien évidemment pas une forêt comme nous l’imaginons, mais par facilité, c’est ainsi que nous la nommerons malgré tout. Elle a passé une bonne partie de la matinée à monter, car cette forêt est un peu en surplomb. Elle est à son sommet et l’après-midi devrait être moins éprouvant ; elle voit le chemin se perdre sans réelles difficultés, mais elle sait que cela sera long et qu’il y aura des surprises. Les habitants ont fait un petit promontoire qui permet de voir tout au loin, au fond de la vallée, son village, tout petit. Elle fait une pause d’une petite heure en regardant son village en contrebas, en observant le paysage autour d’elle, en se délectant de son repas, de la vue et des odeurs. Puis elle reprend sa marche. une bonne partie de l’après-midi sans encombre notable, mais avec, déjà, parfois des doutes sur la stupidité de son aventure.

    Elle se rend compte que la nuit arrive et qu’elle n’a rencontré personne depuis sa pause, et aussi que le chemin, bien qu’encore visible, est de plus en plus « effacé ». Elle s’inquiète un peu, surtout que, depuis peu, elle entend un bruit étrange ; sur le coup, elle pense que c’est son imagination qui lui joue des tours. Elle avance de plus en plus doucement et commence à regretter son voyage, mais elle continue, balançant entre l’espoir de rencontrer quelqu’un d’aimable qui lui donnerait l’asile pour la nuit et la peur de l’inconnu qui fait peur en soi. 

    Au détour du chemin, juste derrière un arbre énorme, elle tombe face à une scène surprenante. Devant elle, un ours nu fier et gigantesque dormant profondément sur une chaise à bascule. Elle reste abasourdie par l’orgueil de cet ours avant de se rendre compte que c’est juste un homme, velu certes, mais un homme. Elle n’avait vu que son jeune frère et elle-même nu, et force lui est de constater quelques disparités entre sa mémoire et la réalité.

    Alors lui revenaient en tête les histoires que les femmes racontaient quand elles étaient entre elles : les monstres de la forêt, les monstres qui ravissent les jeunes femmes et les rendent folles. Souvent, elles riaient en prononçant le mot « monstre », et paradoxalement, leurs rires lui faisaient peur. Elle regarde ce monstre poilu en se souvenant des histoires qui, à l’époque, lui semblaient farfelues et surtout incompréhensibles. Elle est réglée et sa mère a bien tenté de lui expliquer, mais elle refusait d’écouter et surtout de comprendre. De plus, elle entendait bien ses amies dire des choses, mais cela ne l’intéressait pas plus. Elle était loin de ce matérialisme, elle préférait les livres et les histoires.

    Il bouge. 

    Elle a peur et elle s’évanouit.     

    Revenant à elle, elle le voit penché sur elle, un verre d’eau à la main. Il n’est, bien évidemment, plus nu, mais habillé de façon “rustique”, certes, mais semble propre. Son visage est couvert d’une barbe qui semble douce et met en valeur ses yeux qui passent rapidement de l’inquiétude à la joie de la voir revenir à elle aussi rapidement.

    “Bonjour, vous avez soif ?”

    « Oui, merci », dit-elle sans réfléchir. 

    “ Tenez, prenez votre temps. ” 

    Alice but tranquillement. Pendant ce temps, il se présenta d’une voix douce pour un corps si… comment dire, si… la voix l’ensorcelle et elle repense aux histoires, elle frissonne… 

    “Vous avez froid ?”

    « un peu »

    «Ne bougez pas, je vais chercher une couverture. »

    Elle le regarde partir en terminant son verre. Il a une démarche lourde et il est vraiment imposant. Il revient rapidement avec une épaisse couverture à carreaux défraîchie, qu’il pose sur elle. 

    « Vous avez l’air fatiguée ! » 

    Elle raconte partiellement son aventure du jour. 

    Il lui répond que c’est bien courageux, mais dangereux aussi, de partir comme ça, qu’ils vivent sur un arbre-monde, ce qu’elle ignorait, et que sur cet arbre, peu de gens le savent, mais plus nous nous éloignons du cœur de l’arbre, plus nous devenons petits ; il est donc impossible d’arriver au bout de l’arbre. Et en plus, au-delà de la forêt où ils se trouvent, il n’y a qu’une clairière de plus en plus aride et désertique dont les gens reviennent épuisés… quand ils reviennent. Il voit son regard devenir triste.   

    Ohhh, je suis désolé, je n’aurais pas dû vous dire tout cela, mais je suis trop souvent seul ici, et quand j’ai l’occasion de parler, j’ai du mal à m’arrêter. En tout état de cause, vous pourrez poursuivre votre voyage, et si vous le souhaitez, je pourrai même vous accompagner un peu, mais je devrai revenir garder les lieux au cas où quelqu’un se perdrait, c’est ma mission. « Vous avez faim ? », conclut-il. Il l’aide à se lever et ils se dirigent vers la maison en babillant. Quand la porte s’ouvre, elle est conquise et se laisse posséder, non sans une petite appréhension.

    Elle se réveille avant l’aube en pleine forme, s’habille rapidement. C’est étrange, tout est pareil, mais tout est différent. Elle prend, vole ?, quelques provisions dans le garde-manger et écrit un petit mot :“Je continue mon chemin, mais sans doute nous reverrons-nous un jour.”          

    Elle marche une bonne heure avant d’arriver à la dernière arche, c’est ainsi qu’il l’a appelée : deux pieds en bois sur deux socles en pierre d’un peu plus de deux mètres de haut espacés de deux mètres de large. Les bois sont envahis par des lierres qui se rejoignent au sommet. C’est simple et beau. De l’autre côté de l’arche, une gigantesque plaine infinie. Elle sait qu’aussi loin qu’il est allé – il avait dit une journée de marche, mais il lui faudrait sans doute plus –, donc aussi loin, il y a de quoi se nourrir et s’hydrater, mais… Elle regarde le paysage quelques minutes, s’interroge sans conviction et se lance à l’aventure.

    À ce point les histoires qu’Alice écoutait divergent en fonction de qui les raconte. Certaines la faisaient disparaître dans la prairie après diverses aventures parfois abracadabrantesques, d’autres la faisaient revenir en plus ou moins mauvais état, il y a même une fois où un conteur raconta qu’après trois jours de marche sans personne, la jeune femme rencontra une tribu ancienne et qu’elle en revint quelques années plus tard avec deux enfants, un à elle et un autre adoptif et que l’ours l’attendait et qu’ils se marièrent et vécurent heureux et blah blah, mais l’histoire qu’Alice entendit ce soir-là eut la bonne idée de s’arrêter à l’arche. Et ce soir-là, Alice rêveuse comprit une chose : demain elle partira avec les saltimbanques et elle aussi vivra en racontant cette histoire. D’ailleurs, l’histoire d’un vieil homme tombé dans un ravin et regardant le ciel lui venait déjà à l’esprit…          

  • La photo du jour : Rip Nounours

    Nounours est mort

    je le voyais régulièrement, je m’étais tristement habitué à sa présence, mon fils m’en a parlé plusieurs fois, il en était ému. Je remercie la personne qui a pensé à lui.

  • Fait du jour : Dijon brûle

    La médiathèque des Grésilles victime d’un second incendie.

    Faut-il être stupide pour brûler une bibliothèque ou une médiathèque ? Pas nécessairement, mais il faut avoir la volonté d’être entouré de gens stupides. La médiathèque de Dijon-Grésilles a subi deux incendies en 15 jours. Bien évidemment, les premiers responsables soupçonnés sont les dealers voisins. Mais je pose la question : en quoi la médiathèque les gênait dans leurs trafics ? Ils se côtoient depuis des années, sans que cela émeuve ni les uns ni les autres. Avec un peu de provocation, je voudrais signaler que les dealers sont des commerçants et les commerçants n’aiment pas le remue-ménage et attirer l’attention, et vu leurs négoces, je pense qu’ils aiment ça encore moins que les commerçants traditionnels. Ce sont des suppositions, nous sommes d’accord, des suppositions pas des certitudes. Par contre, qui déteste la culture ? Actuellement, je vois deux cibles : les extrémistes et les croyants. Qui déteste la culture et veut attirer l’attention sur des quartiers spécifiques ? D’un côté, je suppose que les fachos ne verraient pas d’un mauvais œil que la pression soit mise sur ces quartiers déjà paupérisés et que cette pression pousse les habitants à la faute, mettant ainsi de l’eau au moulin du : « Vous voyez, ces quartiers ne sont pas sûrs, il faut plus de police et encore plus de pression. » Les croyants, les croyants extrémistes qui détestent que l’on n’obéisse pas aux dogmes, ou d’une religion qui perd des parts de marché, mais je ne crois pas que nous ayons des évêques ou des imams aussi fondus dans le quartier, mais j’avoue mon inculture sur ce sujet. Et je suppose que si le crime est d’origine « religieuse », ils ont les structures pour revendiquer sans être inquiétés. Par contre, si l’incendie criminel est d’origine politique, comment le revendiquer sans être découvert ? Les dealers n’ont rien à gagner à la disparition de la médiathèque, ils ont plus à perdre avec l’augmentation de la pression policière. Perso, si je pouvais parier, je parierais 1) sur un groupuscule fascisant 2) sur un déséquilibré qui se serait senti attaqué par le pouvoir de la médiathèque 3) sur un « accident » type Notre Dame de Paris.

    Toujours est-il que le discours de la nouvelle maire, N. Koenders, m’a traumatisé : je la pensais vaguement de gauche, mais son discours félicitant et demandant aux membres les plus à droite du gouvernement, Retailleau et Darmanin, d’accentuer leurs pressions, me laisse perplexe et, du coup, je pense que, hélas, comme son prédécesseur, qui, d’ailleurs, est lui aussi au gouvernement, F. Rebsamen, elle a basculé à droite, une droite nationaliste qui plus est : la marseillaise en fin de discours, était-ce vraiment nécessaire ?… Cela ne présage pas grand-chose de bon pour Dijon, mais je peux me tromper, évidemment. Mais merde, ce n’est pas de répression dont nous avons besoin, dont le peuple a besoin. Nous voulons savoir qui et pourquoi. Le préfet, sûr de lui, annonce quasiment qu’il sait déjà qui sont les coupables. Il dit : « Ce que l’on peut constater, c’est qu’à chaque fois qu’il y a une action plus forte de la police nationale, il y a immédiatement des incendies dans le quartier. », mais, ma parole, vous êtes fiers de faire chier les habitants de ce quartier ?

    Cela fait plus d’un siècle qu’on nous serine que la délinquance vient de la drogue. Et plus vous mettez la pression, plus il y en a. Sans déconner, je bois un verre de trop et je me fais gauler (et c’est normal, je ne me plains pas), et des tonnes de drogues rentrent sans problème en France et vous n’y voyez que du feu ? Bordel. Si la délinquance de la drogue est un vrai problème, ce n’est pas dans les Grésilles que vous le résoudrez ; là, vous ne vous en prenez qu’aux tâcherons et vous faites chier une population qui a déjà bien des soucis. Bordel, remontez les filières. Il y a un point de deal ? Il doit être approvisionné, je suis sûr que tous les gens du quartier savent quand et comment. Louez un appart, il existe des caméras perfectionnées quasi invisibles. Tous les clochards qui pissent contre un mur sont filmés, mais pas les dealers ? Ce sont des amis ? Bref, avec un peu de discrétion et un peu de volonté financière, il y a moyen de faire quelque chose, parce que là, avec les flics qui tournent sans arrêt, si c’était moi, je me tiendrais à carreau et donnerais RDV ailleurs. Ce n’est pas du YAKAFOCON, mais vous démontrez que, dans le fond, vous vous en foutez de résoudre les problèmes, vous voulez juste nous embobiner.

    L’autre solution, c’est la légalisation. L’alcool est en vente libre et il n’y a pas une majorité d’alcooliques. Car le problème, ce n’est pas l’alcool ou la drogue, c’est le mal-être qui incite à s’évader. Qui devient toxicomane, de l’alcool ou de la drogue ? Ce sont les personnes malheureuses, souffrantes, que ce soit physiquement, moralement ou spirituellement. Ce sont elles qui sombrent dans des accoutumances dangereuses. Les gens qui vont bien ne veulent pas mourir, que cela soit lentement ou rapidement. Et c’est la double peine. Beaucoup vont mal, car la société est écrasante, dominante et il leur est refusé de s’évader. Les gens qui décident sont confortablement assis derrière des bureaux et peuvent s’évader sans grand danger, car ils ont les moyens de s’offrir la qualité et la sécurité. Et le peuple les soutient, est ignorant et leur fait confiance. Une connaissance m’a dit aujourd’hui : « Je n’ai pas besoin d’essayer la drogue, je sais que c’est dangereux. Toutes les politiques de légalisation ont foiré dans le monde. Je n’ai pas besoin de sauter à l’élastique sans élastique pour savoir que c’est dangereux.

    La drogue, comme l’alcool, sont dangereux pour les personnes physiquement, moralement ou spirituellement amoindries, et j’ajoute pour les enfants en construction. Nous le savons, l’adolescence est un cap difficile à passer pour beaucoup, et certains n’y arrivent pas, et c’est le moment où certains prennent l’eau. Et ce n’est pas la prohibition qui réglera le problème, car l’adolescence est féconde et ils trouveront toujours une solution. Ce dont ces adolescents ont besoin, c’est d’aide. Nous ne pourrons les sauver tous, mais nous devons essayer en les écoutant, en leur donnant les moyens de s’exprimer, en donnant plus de moyens à la culture et au sport, pas à l’armement et à la guerre.

    La peur, la peur nous dirige, et nous imposons notre peur aux autres. 100 % des gens qui se sont jetés dans le vide sans élastiques sont morts. La proportion de personnes mortes des causes des drogues est nettement inférieure. La légalisation n’a pas marché ? Pourquoi ? Parce que la drogue, c’est mal, et que, du coup, les gens vont prendre autre chose ailleurs. Mais surtout, qui dit que cela n’a pas marché ? Nos médias appartiennent à des personnes qui ont besoin que la population souffre, que la population ait peur, que la population les croie, car une personne qui souffre doit compenser en consommant, car une personne qui a peur obéit, et une personne qui croit ne doute pas. Bref, loin de moi l’envie d’avoir une société de toxicomanes autour de moi, euh, wait, nous vivons déjà dans une société de toxicomanes, mais l’envie que nous mettions les moyens dans l’éradication de la racine du mal : la misère. Les dealers se servent de la misère, mais ne la génèrent pas ; la misère, c’est mauvais pour le commerce.