13-05-2022

Faire son journal est une tache, et bien que j’ai refusé pendant quasiment toute ma vie dans exécuter, car je ne les comprenais pas, je leur trouve dorénavant un charme incommensurable. J’aime me lever, étendre le linge, faire la vaisselle, un brin de ménage, etc. J’aime ces tâches quotidiennes tant qu’elles ne m’asservissent pas. Je les relie aux essentiels de la vie, les premiers humains devaient se mettre en chasse de leurs repas et de leur logis du soir avant de profiter de la vie pour faire quoi d’autres d’ailleurs ? De quoi pouvaient avoir envie les premiers humains une fois qu’ils étaient repus ? Nous nous sommes extraits de ces taches essentielles en nous urbanisant et en mécanisant ou sous-traitant ses moments qui dorénavant me semblent essentiels pour faire quoi ? Regarder des choses très souvent inutiles sur un écran. Alors, oui, je suis content de ne pas devoir aller laver mes habits en hivers dans un lavoir glacial, de ne pas crever de froid en hiver et plein d’autres choses, il ne s’agit pas de retour en arrière, mais de prise de conscience. Avons-nous réellement besoin de travailler ? Le travail est une forme de tache. Travailler pour faire des choses répétitives et souvent inutiles. Par exemple, nous fabriquons des voitures, des bus, des trains des moyens de locomotions plus ou moins collectif, & la principale fonction de ces véhicules et de nous emmener travailler plus loin, plus vite. La plupart de nos emplois sont des éléments de rouages dont on ne connaît pas la finalité. Des employés fabriquent des vis à longueur d’années pour assembler les véhicules, cousent des tissus pour les sièges, des vitres, des tôles, etc. Mais cela ne concerne pas que la base, il a des ingénieurs qui travaillent sur la fluidité, d’autres sur le son, pendant que des commerciaux affûtent des argumentaires pour convaincre, des financiers surveillent que les actions rapportent, bref partout dans le monde des personnes fabriquent et gèrent des petits bout d’élément sans savoir à quoi ils serviront, et cela, de façon aliénante, tout cela pour fabriquer le véhicule qui leur servira à aller plus vite sur leurs lieux de travail. Et de plus en plus souvent cet emploi n’assure plus de se nourrir et se loger correctement, ne parlons pas d’élever une famille … Nous avons globalement préféré nous soustraire à la nature qui peut parfois être inhumaine pour nous soumettre en toute confiance à une poignée de décideurs qui nous utilisent pour leur confort personnel et font en sorte de nous maintenir “disponible” à leurs bons vouloir avec satisfaction. Il ne reste plus beaucoup d’emploi de “conscience” souvent des artisans qui luttent pour survivre à l’omniprésence de l’industrialisation et dorénavant de l’ubérisation, nous ne sommes plus que des éléments interchangeables avec pour seules valeurs ce que nous rapportons. Des emplois ou une personne transforme une matière brute, souvent locale en objet, ou un paysan travaille non pas sa terre, mais la terre, et où le surplus des avantages d’un “coin” sert à obtenir les essentiels qui ne se trouvent pas à proximité. Alors, oui, nous aurions moins d’habits synthétiques, des véhicules moins rapides et confortables, mais au final nous aurions sans doute plus de temps pour regarder le ciel, les nuages et les étoiles et réfléchir à l’infini, à la vie. Et ceux qui auraient le plus à perdre, in fine, c’est la minorité qui possède et se transmet par héritage des biens qu’ils n’utilisent pas et qui fait rêver la majorité qui n’a que peu de chance d’obtenir quoi que ce soit de plus …     


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