Hier et avant hier, j’ai parlé de ma première expérience théâtrale. Je me suis peut-être un peu emballé, peut-être que, sommes toutes, personnes ne c’est aperçu de rien. Je me suis souvenu après coup qu’une fois notre spectacle terminé, j’ai entendu depuis ma cachette dans les “greniers” du théâtre, que Joël était revenu sur scène et avait fait un ou deux rappels et avec succès, donc il n’est pas impossible qu’une majorité des spectateurs m’aient oublié ou en tous les cas n’aient pas été surpris de mon absence … Un peu d’humilité ne nuit pas : émoticône clin d’œil.
Je ne sais plus pourquoi j’ai repensé à cette expérience. En tous les cas, j’en conclus qu’un contrat est un contrat et qu’il doit être honoré, sauf si les deux parties sont d’accord.
Il est des jours où il n’y a pas grand-chose à dire, ce soir ma Chérie rentre, enfin, elle me manque même si je suis content pour elle. La journée n’a pas eu grand intérêt et si parfois les mots viennent sur le clavier, je dois reconnaitre qu’aujourd’hui, c’est sec de chez sec.
Je devrai travailler mes photos, mais de la même façon que parfois, je suis pris de “boulimie” parfois, je suis pris d’une envie de procrastination, de ne rien faire. Même pas par fatigue. Juste rien.
….Si, une petite chose, j’ai enfin terminé Berlin Alexanderplatz d’Alfred Döblin. Je vais essayer de vaincre ma nature et mon envie de ne rien faire en parlant de ce livre. Je l’ai rencontré dans le tout début des années quatre-vingt, je l’avais acheté comme livre de chevet pour mon service militaire à Villingen-Schwenningen. Je l’ai laissé à mon voisin de chambrée qui, bien que “distant” avec tous, me semblait “intéressant”, j’ai oublié son nom. Dommage. Nous avions eu une perm pour aller voter et je n’en reviendrai que quatre mois plus tard après ma désertion et j’ai appris à ce moment-là qu’il avait été reformé, après s’être mis à nu sur une des places de la ville allemande. Qui sait peut-être que grâce à ce blog, je pourrai reprendre contact avec lui. En tous les cas, je ne sais plus pourquoi ce livre. À l’époque, je crois que je fréquentais, un peu les salles d’art et essai et donc Rainer Werner Fassbinder, qui aimait beaucoup ce livre. Toujours est-il que j’ai commencé à le lire à cette époque et que j’en avais un souvenir effroyable, mais pas repoussant. Mystérieux. Je savais ou plutôt je sentais que ce livre était important, mais qu’il me faudrait le déchiffrer. J’ai été tenté de le racheter plusieurs fois, mais … Toujours est-il que Fred et Simon l’avaient chez eux et qu’ils ont bien voulu me le prêter. Et donc je l’ai lu, avec difficulté je dois avouer, le style est “fragmenté”, mais je me suis attaché à Franz Biberkopf et à sa relation avec son quartier cosmopolite. Une des difficultés venait de moi, et de ma stupidité : jusqu’à un tiers, la moitié du roman, j’ai été persuadé qu’il avait été édité en 1939 et je m’attendais inconsciemment à voir la montée du nazisme, sauf que force est de constater que vers 1927 où se déroule l’action ; le livre est sorti en 29, le nazisme était encore larvaire, au point qu’il n’y est fait quasiment aucune allusion. Une fois que je me suis débarrassé de cette attente, j’ai pu me plonger dans cette histoire sans plus rien en attendre de précis, comme il se doit de lire un roman. Et je dois avouer que cette ballade dans le Berlin d’entre deux guerres était fascinante, il y est question de chômage, d’arrêt de travail, de prostitution, d’amitié, de confiance, de trahison et à un moment même, on croise des communistes dont le discours ne pourrait être renié par notre Nathalie Arthaud, tellement le combat communiste de cette époque est encore contemporain. Bref, ce livre est ardu mais attirant, fascinant et je pense qu’il va me rester un bon moment. j’ajoute qu’un des écueils de ce genre de littérature, est que ce qui ne connaissent pas bien l’époque et le lieu ne peuvent que passer à coté d’éléments importants, mais pas forcement essentiels, du livre, et que c’est un sacré challenge de traducteur. Bravo. Chapeau. Merci à vous Zoya Motchane.
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