je vis dans un corps mort depuis longtemps
une vie emplie d’envies inassouvies
de besoin vitaux repoussé à la limite.
oui, j’erre dans une vie vendue
vendant mon temps et mon corps
pour un resto, un film, un téléphone.
je joue à des jeux qui me réconfortent
et me bercent d’illusion, écrasent le temps
inutile, factice, technologique, chimique.
Telles des prostituées trop maquillées
des vitrines luxuriantes me hèlent
en reflétant mon teint blafard.
Dans les rues urbaines
j’erre pauvre héro, pauvre zéro,
pleins de tentations, de frustrations
entretenues dans un équilibre délicat
par des puissances inconnues, lointaine
par des marionnettistes frustrés eux même
qui nous transmettent subtilement
leurs haines et leurs frustrations
leurs peurs aveugles.
ils nous guident lentement
mais sûrement contre un mur lointain :
pour l’instant ça va,
merci
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