je rentrais heureux, légèrement ivre même, mes pas résonnaient dans la nuit, j’envisageais la sérénité, et mes pensées se distendaient dans un mælström confus, un mælström confus il faut bien ça pour parler de pensées chaotiques et brouillonnes mais jubilatoires et tourbillonnantes. Une étoile file, emportant avec elle des idées saugrenues, une chouette effarée s’envole détachant les dernières bribes de la soirée, un motard se lâche sur la rocade, à grands coups de pistons bouillant, brouillant mes pensées sans vergogne et faisant ressurgir des souvenirs.
Avez vous vu les violons souillés évanouir des notes improbables? je les ai vue moi, elles se déanchaient sans vergogne sur des créations non écrite mais répétées indéfiniment comme il se doit, bien que usées et rapiécées, elles avaient le parfum des vieux marcs fait maison que seul la terre de Bourgogne peut produire, un parfum de terre et de vieilles culottes, elles s’échappaient par grappe des cordes tendues et usées par les boyaux de chat, faisaient vibrer l’air sans sembler savoir ou aller et, finissaient dans une extase de trompe d’Eustache.
Lourd, il se pose sans savoir, sans deviner, il échange et remplace, minaude en silence et finalement s’écrase, mais cessera-t-il un jour de devoir voir par dessus ?
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