Souvenirs : 23 avril 2016

En équilibre sur un fragile esquif, j’esquisse une fresque sur un ciel sans nuage. Des champignons hallucinogènes poussent paisiblement dans un champs jurassien. Des vaches bienveillantes m’abreuvent de leur lait multicolore et, rassasié, je regarde les nuages effacer mon dessein translucide. Un génome humain surfe sur un rayon de lumière dans un espace intergalactique. La planche radeau bien posée sur l’onde originelle du mythique big bang, je regarde le paysage du temps immobile secouer mon fragile esquif. Des hordes de poisson lune m’accompagnent par curiosité, elles esquivent avec élégance des météores brillantes, dessinant les schémas que les astrologues interprèteront avec patience. Je vogue sur les vagues, je suis flou. J’admire les mots effilés qui permettent l’existence des choses. Je suis incertain.